Un regard de beauté et de bonté sur la vie et tout ce qu'elle nous offre au quotidien.
Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs sessions données aux sœurs et aux enseignantes à Ambohimanala :
Les participantes à la session français et pédagogie
Avec Mbola, mise en situation d'un atelier bibliothèque
Cela me donne l’occasion de remercier encore une fois très vivement celles et ceux d’entre vous qui ont participé à la création de ce projet par leur aide financière – et certains y participent encore de façon régulière ! Merci ! Grâce à vous, j’ai pu acheter des livres au marché aux livres de Tana : ces livres se trouvent désormais dans les écoles d’Ambohimanala, de Fandriana et d’Antsirabe. Les mois qui viennent seront consacrés à la mise en place des ateliers lectures à Antsirabe et Fandriana. Les rayons peuvent encore accueillir des contes, de jolies histoires qui émerveilleront les enfants et les éveilleront à des cultures différentes, susciteront des rêves, des projets, des envies d’en savoir plus ! Le livre est un produit rare et précieux à Madagascar, c’est un outil que même les professeurs ne possèdent pas. Posséder une bibliothèque, même modeste, dans une école primaire, c’est un luxe ! Ne relâchons pas nos efforts en ce sens : il suffit de quelques mots nouveaux, d’images inattendues pour faire germer des vocations dans le cœur de ces enfants, de ces futurs adultes qui auront la charge d’un pays qui est entièrement à reconstruire. L’enjeu dépasse le bien-être intellectuel : il s’agit bien de miser sur l’intelligence novatrice de chacun, de donner le goût de la nouveauté, de créer des espaces où leur audace et leur imagination pourront s’exprimer. Ceci aussi bien pour les enfants que pour les professeurs. La petite goutte d’eau que représente mon action de volontaire, accompagnée par la bienveillance des sœurs et leur ouverture d’esprit, deviendra, je l’espère, un petit étang où des enfants pourront se ressourcer, puiser des forces pour leur avenir qui, dans l’ensemble, paraît bien incertain. C’est en tout cas ce qui me donne la force de poursuivre ce travail de fourmi, dans un quotidien souvent dépourvu d’horizon (pour les Malgaches…)
Entre les deux sessions, nous avons fait une petite escapade touristique avec les sœurs non loin de Tananarive, sur une petite île baptisée « Gasikara » ou la Madagascar est reproduite en miniature avec des statues et des habitats traditionnels de ses différentes régions. Visite du musée ethnologique, découverte de l’île miniature et de ses habitants de ciment, salutation aux tortues et lémuriens du petit parc zoologique puis pique-nique copieux et joyeux : tout était parfait !
Habitante betsileo et maison zafmaniry
Soeur Zo (prononcez Zou) joue d'un instrument traditionnel
Préparation du pique-nique : on a apporté les foyers et le charbon afin de cuire les poulets ! Barbecue façon malgache. Les soeurs portent leur lambas traditionnels.
La suite…
Avril sera un mois de découverte pour ce qui me concerne : une semaine pour découvrir avec un jeune couple de volontaires DCC Manakara et Farafangana, sur la côte est et tremper mes orteils dans l’Océan indien. Puis, à l’occasion de la visite d’amis icaunais, ce sera Tuléar et sans doute Fort Dauphin. Je vais quitter ma cambrousse et ses Hauts Plateaux pour goûter le climat et la langue des côtes. Je ne suis pas très douée en tourisme, mais l’amitié parvient à me déloger et à élargir, moi aussi, mes horizons !