Un regard de beauté et de bonté sur la vie et tout ce qu'elle nous offre au quotidien.
Hier c'était Noël.... Nous sommes nombreux à avoir eu le sentiment d'être "dépassés" : le temps va trop vite ! Déjà Noël, déjà les vacances, déjà la Nouvelle année et nous revoici au travail. La boucle de fin d'année est bouclée. Quelque chose de nouveau se présente, sous les allures de l'ancien, certes, mais c'est quand même nouveau. La nouveauté quotidienne, sous ses allures de "déjà-vu", provoque notre espérance. Le train-train est un leurre qui masque la vraie vie, celle qui ne se laisse pas enfermer dans nos habitudes. Le train-train est nécessaire, il rythme nos heures, nos jours. Saurons-nous dévoiler sous ses apparences de banalité la saveur de ces heures, de ces jours ? Quel défi ! Que les artistes prennent leurs pinceaux, que les poètes aiguisent leurs plumes, que les marcheurs chaussent leurs baskets : l'année qui vient de commencer recèle déjà de trésors encore enfouis que notre sagacité saura dévoiler et mettre en valeur.
Je vous propose d'aborder cette nouvelle année avec ce mot : recensement. Il vient de l'évangile de la nativité du Christ. Joseph a dû quitter son village et rejoindre celui de ses ancêtres pour se faire recenser. Avec lui Marie, enceinte jusqu'au cou. Pas le choix : ordre du gouverneur. On se met en route. Et l'enfant naît en chemin, presque sur la route. Jésus, nouveau-né déplacé, migrant dès le ventre de sa mère. Il me semble que Jésus peut être une voie ouverte à ceux qui n'ont pas le choix de leurs actes. Jésus sera compté parmi les siens comme celui qui va son chemin.... Il échappe au recensement, il échappe à notre comptabilité, à nos prévisions. Il fait bouger nos grilles de lecture !
Recenser, c'est compter la population. On peut ainsi estimer l'impôt à percevoir, engager des dépenses. Recenser, c'est assez censé ! C'est logique. On a bien envie, en début d'année, et cela se fait partout, de recenser les actes de l'année passée, dresser un bilan pour essayer de faire mieux l'année suivante. On se remémore ce qui fut joyeux et difficile et comment nous avons abordé les événements qui se sont présentés à nous. On recense, malgré notre mémoire sélective, et on donne sens. On ne parvient pas à tout expliquer, mais bon, l'essentiel est bien de chercher, d'être en chemin. Recenser pour donner sens.
On recense aussi les espèces animales et végétales de notre planète, avec l'arrière-fond d'une disparition possible des espèces et variétés de plantes. Recenser devient vital, on aimerait conjurer la fatalité. Recenser pour faire reculer la mort inéluctable et, le mot est lâché, pour permettre de SAUVER ce qui peut l'être.
Comptons, comptons. Recensons, insensés que nous sommes ! Et surtout vivons sagement, comptant avec le temps, comptant avec l'Homme en chemin qui nous fait signe, parmi des milliers d'autres hommes, déplacés, que l'on compte pour rien au seuil de cette année.
Bonne route à chacune et chacun
Meilleurs voeux pour 2011 !
Xénia
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